Il y a 20 ans, je passais trois semaines à Barcelone en voyage linguistique. Trois semaines à parler espagnol, prendre des cours d’histoire de l’art et vivre à l’heure catalane. 20 ans plus tard, j’ai eu envie d’y revenir. Seule à Paris le temps d’un week-end, j’ai sauté sur l’occasion pour voyager en solo dans cette ville qui m’avait laissé tant de bons souvenirs, ceux d’une jeunesse où tout semblait possible.
Je suis contente d’avoir fait ce voyage. Mais parlons franchement redécouvrir Barcelone en plein mois de juillet n’est pas l’idéal. Les Barcelonais ont laissé la place à des hordes de touristes venus déambuler bruyamment sur les Ramblas et se faire rôtir au soleil sur les plages de Barceloneta.
Mais certainement est-on plus sensible à son entourage quand on voyage seule. J’ai pris le temps d’observer, d’apprécier et de voyager à mon rythme et au gré de mes envies.
Depuis Barcelone, il est également très facile de visiter la région.
Voici mon programme :
- Jour 1 – Barcelone : Paseig de Gracia avec visite de la casa Batlló, le Parc Guell et quartier de Gràcia
- Jour 2 : Colline Montjuic, Musée Picasso et Sagrada Familia
- Jour 3 : Monastère de Montserrat, Barceloneta et le front de mer
- Jour 4 : Gérone, Barcelone avec le Barri Gòtic et La Rambla
Barcelone, de Paseig de Gràcia au Parc Güell
Arrivée en début d’après-midi, j’ai d’abord posé mon sac à la guesthouse Plaza Catalunya, une adresse que je vous recommande vivement. Très bien située, dans un quartier animé, lieu accueillant et calme, à la décoration moderne.
A 14 h 30, je chaussais mes baskets pour plonger dans le modernisme barcelonais.
Paseig de Gràcia
Anciennement, la voie qui unissait la ville de Barcelone au village de Gràcia, s’appelait « le chemin de Jésus ». Avec le temps, les murailles tombèrent et le plan d’urbanisme d’Ildefons Cerdà traça le Passeig de Gràcia actuel. Les barcelonais allaient se promener sur le Passeig de Gràcia, pour profiter des boutiques les plus luxueuses et les chefs d’entreprise les plus fortunés voulaient construire leurs maisons dans cette « mille d’or ».
L’univers fantasque de la Casa Batlló
Au n° 43 Paseig de Gràcia se trouve la Casa Batlló, étonnante maison sortie de l’imaginaire fantasque de Gaudí. Achetée en 1903 par Josep Batlló i Casanovas, un industriel du textile, la maison fut entièrement rénovée entre 1904 et 1906 par Gaudí. L’architecte en changea la façade, en redistribuant les cloisons intérieures et en agrandissant le patio. Véritable œuvre d’art, la Casa Batlló est également très fonctionnelle.
Surnommée la maison des os ou la maison du dragon, cette œuvre de Gaudí fait travailler en tous les cas notre imaginaire. Certains ont vu en elle un paysage aquatique qui rappelle la série de toiles de Monet Les Nymphéas. Pour Salvador Dalí, « Gaudí a construit une maison d’après les formes de la mer, en représentant les vagues par un jour calme. Véritable sculpture des reflets des nuages crépusculaires dans l’eau, d’où émergent les formes de l’eau étendue, les formes de l’eau qui s’étendent, les formes de l’eau stagnante, les formes de l’eau miroitante et les formes de l’eau bouclées par le vent. »
Pour évitez la queue, pensez à réserver votre billet coupe-file ; il est valable toute une journée.
Situées à proximité, les Casa Amatller et la Casa Lleó i Morera. Certains racontent que Gaudí accepta cette commande pour pouvoir partager cet ilot urbain avec les meilleures architectes de l’époque : Domènech i Montaner (créateur de la Casa i Lleò Morera) et Puig i Cadafalch (auteur de Casa Amatller).
Le résultat ? Trois édifices modernistes uniques, réalisés par les plus grands architectes du Modernisme, rivalisant pour être la « plus belle » construction. C’est pourquoi ils sont connus, en référence à la mythologie grecque, par le surnom de « la pomme de la discorde ».
Toujours Paseig de Gracia, vous pourrez également admirer un autre chef d’œuvre de Gaudí, la Predera ou Casa Milà qui se visite également.
Le Parc Güell
J’ai rejoint ensuite le Parc Güell à pied et autant vous dire que cela se mérite. Ça monte, ça monte… Malheureusement, arrivée sur place, j’ai découvert que là aussi il fallait avoir réservé un billet coupe-file pour accéder à certaines parties du parc, dont la Sala Hipóstila ou temple dorique gardé par la célèbre salamandre et la terrasse en mosaïque en grande partie en travaux.
Eh oui, il y a vingt ans on pouvait encore admirer gratuitement les œuvres de Gaudí au Parc Güell. En octobre 2013, il a été décidé de rendre l’accès payant et limité à 400 visiteurs par demi-heureafin de pallier à la surpopulation.
Je me suis donc contentée d’une ballade dans la partie du parc encore accessible et ce fut bien agréable !
Le Quartier de Gràcia
J’ai achevé ma journée dans le quartier de Gràcia, ancien village situé au nord de l’Eixample et faubourg industriel célèbre pour les idées révolutionnaires et l’ouverture d’esprit qui y régnaient. Gràcia fut intégré à la ville de Barcelone en 1897, malgré l’opposition farouche des habitants. C’est un quartier agréable, entre ruelles étroites et places ombragées. C’est également au cœur de Gràcia que se trouve la première maison construite par Gaudì, la Casa Vincens.
La suite du voyage :
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