Chez nous, les femmes sont encensées lorsqu’elles renoncent à leur droit de protester.
Enitan et Sheri sont deux jeunes filles en rupture contre l’ordre et le désordre d’un Nigeria à peine sorti de la guerre du Biafra, un pays où se succèdent coups d’Etat militaires et régimes dictatoriaux. Deux jeunes filles puis deux femmes qui, du début des années 1970 au milieu des années 1990, veulent échapper à l’enfermement d’une société oppressive et machiste. Chacune, à sa manière, va mener son combat afin d’affirmer son droit à être une femme libre.
Sheri, belle et effrontée mais blessée à jamais, choisira l’exubérance et la provocation. Enitan tentera de trouver son chemin entre la dérive mystique de sa mère, l’emprisonnement de son père, sa carrière de juriste et le mariage lui imposant, en tant que femme, contraintes et contradictions.
Un roman épique et initiatique qui nous fait entendre la voix de Sefi Atta, nigériane née à Lagos en 1964. Une voix féministe au cœur d’une société patriarcale et machiste. Le meilleur reste à venir a été couronné en 2006 par le prix Wole-Soyinka.
Sefi Atta, Le meilleur reste à venir, Actes Sud, collection Babel, 2009.
A lire aussi : “Lagos, la ville de tous les romans”, in Courrier International, 16 septembre 2013.