Le monde s’est tu pendant que nous mourrions

Nigeria. Début des années soixante. Olanna quitte l’Angleterre pour venir vivre avec Odenigbo, un intellectuel engagé et idéaliste. Kainene, sa sœur jumelle, sarcastique et secrète, noue une liaison avec Richard, un journaliste britannique fasciné par la culture locale et l’art Igbo. Le tout sous le regarde intrigué d’Ugwu, treize ans, qui a quitté la brousse pour devenir le boy d’Odenigbo. On s’aime, on se déchire, on s’engage, on fait des projets dans cette ex-colonie britannique devenue indépendante en 1960. Jusqu’au jour où tout bascule.

Mai 1967. Le Biafra se proclame indépendant du Nigeria. La guerre éclate. Olanna, Odenigbo, leur fille et Ugwu doivent fuir afin d’échapper aux massacres des Igbos. Dans les camps de réfugiés, les bombes, la maladie, la mort, la folie. Kainene et Richard, eux, quittent Port Harcourt en mai 1968 repris par l’armée nigériane. Au cœur du chaos, jamais Olanna et Kainene, deux femmes puissantes, ne renoncent à leurs idéaux, à l’humanité.

Quand la guerre s’achève en 1970, ils ont tout perdu. Au total, plus d’un million de victimes et une crise humanitaire sans précédent.

C’est cette histoire que Chimamanda Ngozi Adichie nous raconte dans un livre bouleversant qui nous plonge au cœur d’un conflit oublié. Récompensé par le prestigieux Orange Prize, L’autre moitié du soleil est un magnifique chant d’amour, de mort et d’espoir.

Née en 1977 au Nigeria, Chimamanda Ngozi Adichie vit désormais entre son pays natal et les Etats-Unis. L’Autre Moitié du soleil est son second roman traduit – après L’Hibiscus pourpre.

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