Des vers à la hauteur de celle qui fut la Princesse des années folles. Légende vivante, Dorothy Parker régna sur la vie mondaine et intellectuelle du New York des années 20 et 30. Considérée comme l’un des meilleurs écrivains de sa génération, elle – qui n’écrivit jamais de roman – participa à la création de Vanity Fair et du New Yorker. Figure du club intellectuel très fermé de L’Algonquin, Dorothy Parker se distingua par ses talents de poétesse et de nouvelliste. Hollywood lui tendit un temps les bras; elle y fut scénariste pour Cecil B. De Mille et George Cukor. Elle côtoya F. Scott Fitzgerald, se fâcha avec Hemingway, eut deux maris et beaucoup de scènes de ménage.
Je hais les femmes :
Elles me portent sur les nerfs
Dorothy Parker, Hymnes à la Haine, Phébus, 2002.
Personnalité tourmentée, à l’humour caustique, portée sur la boisson, Dorothy Parker fut également féministe avant l’âge, fondatrice de la ligue antinazie, prenant fait et cause pour les réfugiés espagnols, pour Sacco et Vanzetti ; pour Martin Luther King, son légataire universel à sa mort en 1967. Ses cendres reposeront vingt ans…sur l’étagère de son notaire, jusqu’à ce que l’Association pour le progrès des gens de couleur ne les réclame, et ne lui dresse un superbe mémorial à Baltimore.
Une vie tel un roman que nous conte Dominique de Saint Pern dans une biographie parfois trop scolaire et un peu longue.
Dominique de Saint Pern, L’extravagante Dorothy Parker, Grasset, 1994.