Frederiksberg, le quartier chic de Copenhague
Arrivés à l’heure du déjeuner, nous avons choisi de séjourner dans le quartier de Frederiksberg, situé à l’ouest de Vesterbro et proche du centre. Très prisé par les danois, ce quartier cossu est très agréable à vivre avec ses rues résidentielles arborées, ses façades de la fin du 19esiècle et ses restaurants de quartiers.
Nous avons posé les valises et choisit de découvrir, à 200 mètres de notre appartement, le zoo de Copenhague. Fondé en 1859, c’est l’un des plus vieux zoos d’Europe.
Il rassemble aujourd’hui plus de 3 000 animaux d’Europe. Avec des enfants, la visite vaut vraiment le coup d’autant que l’on a la possibilité d’observer les animaux de près.
Depuis 2013, l’arctic ring permet de traverser le bassin des ours blancs et de les voir à travers un tunnel aquatique notamment. Quand au pavillon des éléphants d’Asie, il a été conçu par Norman Foster en 2008.
Actuellement en construction, un espace réservé aux pandas en forme de ying et de yang devrait accueillir d’ici fin 2018 deux pandas géants.
A la sortie, terminez par une ballade dans Frederiksberg, parc romantique avec ses lacs et ses espaces boisés. Surplombant le parc, l’ancienne résidence royale de Frederiksborg Slot accueille aujourd’hui l’académie militaire danoise. Nous n’avons pas testé mais le marché aux puces qui a lieu le samedi Frederiksberg Loppetorv est culte apparemment.
Au cœur de Copenhague
L’île de Slotsholmen est au cœur de l’histoire de Copenhague. En son centre, se dresse Christianborg Slot, siège du gouvernement national. Les fans de la série danoise Borgen savent que c’est ici que travaille la statsminister (Premier ministre), Birgitte Nyborg. Pour les autres, cet imposant palais marque le cœur de Copenhague, symbole du pouvoir de la nation.
Christianborg Slot
On y trouve le Parlement danois, le bureau du premier ministre et la Cour suprême. La partie la plus grandiose : les salles de réception royales. Ici la reine reçoit les chefs d’Etat et organise les banquets royaux. Au sous-sol du château actuel, on trouve encore les ruines de la forteresse d’origine de Slotsholmen, bâtie par l’évêque Absalon en 1167. La tour du palais a été ouverte pour la première fois au public en 2014. C’est la plus haute tour de la ville ; elle offre donc une vue imprenable. La tour abrite le restaurant Tårnet qui appartient à Rasmus Bo Bojesen. Evidemment, il faut mieux réserver.
Det Kongelige Bibliotek
La plus grande bibliothèque de Scandinavie est divisée en deux parties distinctes : le monument en brique rouge d’origine datant du 19e siècle et l’extension dite du « diamant noir », un parallélogramme incliné en granit noir poli et verre fumé. Depuis l’atrium donnant sur le port, un escalator monte vers la fresque de 210m2 du Danois Per Kirkeby qui orne le plafond.
La bourse
Surmontée d’une flèche de 56 mètres de hauteur, formée par quatre dragons dont les queues s’entremêlent, la bourse de Copenhague est unique. Construit au début du 17e siècle, sous le règne de Christian IV, le bâtiment est considéré comme l’un des plus beaux exemples de l’architecture de la Renaissance danoise. Sa chambre de commerce, encore en activité, est la plus ancienne d’Europe. Le bâtiment est généralement fermé au public.
Strøget
Cette zone piétonne composée de cinq rues se faufile à travers le cœur historique de Copenhague. Je vous invite à vous écarter de l’artère principale pour explorer le quartier latin et ses environs. On y trouve la très austère cathédrale de Copenhague et la tour ronde du roi Christian IV. N’hésitez pas à entrer dans les librairies.
Strøget est aussi le quartier pour faire du shopping. La boutique lego reste un incontournable qui plaira aux enfants mais pas que… Découvrez également la chaîne de magasins danoise dédiée à la maison : Illums Bolighus. Ce magasin de quatre étages propose de beaux objets au design nordique : lampes, meubles, vaisselle, objets de décoration… C’est aussi un bon endroit pour trouver des souvenirs tels que des cartes postales, des carnets décorés de motifs danois.
Le quartier latin doit son nom à la présence de l’ancien campus de l’université de Copenhague où le latin était autrefois couramment parlé. C’est l’un des plus anciens quartiers de Copenhague. On y voit des bâtiments historiques aux tons pastels et des recoins pittoresques du 17e siècle comme la place du Moine-Gris.
Lors de votre ballade, ne manquez pas :
- Rundetårn, cette tour de brique rouge de 34,8 m de haut. Elle fut érigée par le roi Christian IV en 1642 pour servir d’observatoire au célèbre astronome Tycho Brahe.
- Fondée en 1191 et reconstruite trois fois après des incendies dévastateurs, la cathédrale néoclassique de Copenhague date de 1829. C’est ici que ce sont mariés le prince héritier Frédéric et l’Australienne Mary Donaldson en mai 2004.
- L’église Saint-Nicolas érigée au 13esiècle accueille désormais le centre d’art contemporain de Copenhague où sont organisées une demi-douzaine d’expositions chaque année.
Parallèle à la très fréquentée Strøget, Strædet se compose techniquement de deux rues : Kompagnistræde et Læderstræde. C’est un bon endroit pour trouver des céramiques locales ou des antiquités. Beaucoup de bâtiments médiévaux et Renaissance de Stræde ont été détruits lors du grand incendie de 1795, mais certains néanmoins ont survécu parmi lesquels les bâtiments situés aux numéros 23,25,31 et 33 qui remontent à la toute première moitié des années 1700.
Le quartier royal et le nouveau port
Cette « nouvelle ville », qui se développa sur le bord de mer à la fin du 17e siècle et tout au long du 18e siècle, est aujourd’hui le quartier élégant de Copenhague. Autour du palais d’Amalienborg, résidence officielle de la reine, de larges avenues qui concentrent hôtels, ambassades et commerces luxueux.
Le palais d’Amalienborg
Le palais devint la résidence officielle de la famille royale après la destruction de Christianborg dans un incendie. La résidence de la reine actuelle, Marguerite II, est constituée de quatre austères palais du 18e siècle, dans une grande cours pavée. La relève de la garde s’y déroule chaque jour à midi – la nouvelle garde entame sa parade à travers le centre-ville à la caserne de Gothersgade à 11 h 30. L’un des palais est consacré aux appartements où vécurent trois générations de la famille royale, de 1863 à 1947 ; il se visite.
Marmorkirken
Consacrée en 1894, « l’église de marbre » néobaroque (officiellement appelé Frederikskirken) est l’un des édifices les plus importants de Copenhague. Son dôme spectaculaire – le plus grand de Scandinavie – offre une vue impressionnante sur la ville.
Le musée du design
Installé dans un hôpital du 18esiècle reconverti, le musée du design présente une riche collection, composée de créations légendaires. Il explore l’évolution d’une culture du design qui a conquis le monde.
Le nouveau port
Le canal de Nyhavn (prononcer nu-haoun) a longtemps été le repaire de marins et d’écrivains, notamment de Hans Christian Andersen qui vécut succesivement aux nos20, 67 puis 18. Aujourd’hui, c’est un lieu touristique avec ses maisons colorées, ses bateaux et ses bars.
La petite sirène
Après le parc Churchill, sur le front de mer, on aperçoit le véritable symbole de la ville de Copenhague, La Petite sirène. Œuvre d’ Edvard Eriksen, la statue de bronze qui honore à la fois Andersen et l’attachement des Danois à la mer, fut offerte à la ville de Copenhague en 1913 par Carl Jacobsen, fils du fondateur des brasseries Carlsberg. Loin de faire l’unanimité, la statue, victime d’actes de vandalisme, a perdu sa tête et ses bras à plusieurs reprises. En 2006, Carlsberg demanda d’en créer une nouvelle version du personnage.
La féérie des Jardins de Tivoli
Depuis 1843, en plein cœur de Copenhague, le parc d’attractions de Tivoli accueille petits et grands dans une atmosphère féérique. Cinquième parc le plus visité d’Europe, Tivoli Garden s’étend sur 83 000m2 et 400 000 fleurs y fleurissent chaque année. On dit qu’il aurait même inspiré Walt Disney.
Deuxième plus ancien parc d’attractions du monde, les Jardins de Tivoli proposent plus de 25 attractions différentes. Des concerts ont lieu également tout au long de l’année et c’est ici que se tient le festival de musique classique le plus réputé de Scandinavie avec pas moins de 80 représentations du mois de mai jusqu’à août.
Parmi ses attractions célèbres :
Star flyer : le Star Flyer est l’un des plus hauts manèges du monde. Cette balançoire qui, dans les airs, va à 70 km/h, vous fait tournoyer jusqu’à 80 mètres au-dessus du sol. Les symboles astrologiques, quadrants et planètes que l’on aperçoit sur le Star Flyer, sont un hommage à l’astronome danois Tycho Brahe.
Montagnes russes : créés en 1914, elles font partie des plus vieilles montagnes russes en bois en fonctionnement dans le monde.
Tivoli a bien d’autres facettes que ses manèges : de beaux jardins paysagers, une architecture éclectique qui rend la ballade au sein de ce parc très agréable.
La place de l’hôtel de ville
En face des Jardins de Tivoli, Rådhuspladsen, la place de l’hôtel de ville. Elle aurait été inspirée en partie par le Palio, la célèbre place de Sienne en Italie. Bordée de hauts immeubles et encadrée par deux avenues, cette vaste place rectangulaire accueille à toute heure du jour une foule de badauds. Lorsque nous y étions, elle accueillait les stands et les concerts de la semaine de la fierté gay.
Le quartier abrite également le Nationalmuseet et le Ny Carlsberg Glytotek. A noter que le musée national dispose d’une aile dédiée aux enfants. De manière ludique, les plus jeunes peuvent découvrir l’histoire culturelle du pays en essayant des costumes historiques, en explorant un navire viking ou encore en enfilant des bottes médiévales.
Christianshavn, au coeur de l’underground danois
Avec ses canaux, ses cafés en terrasse et son ambiance alternative, Christianshavn a un petit air d’Amsterdam. Le quartier propose d’agréables promenades ; le dimanche, les brocanteurs envahissent les quais ! Le quartier a été fondé par Christian IV au début du 17esiècle pour en faire un centre de commerce et y installer des garnisons afin d’accompagner la croissance de la ville.
Si vous êtes piétons ou cyclistes, vous pouvez emprunter le nouveau pont Cirkelbroen (2015) qui enjambe le canal de Christianshavn, face au Diamant noir. Aisément repérable grâce à ses plateformes circulaires, agrémentées de balustrades orange et couronnées de mâts, ce pont a été imaginé par l’artiste danois d’origine islandaise Olafur Eliasson.
Vor Freslers Kirke, l’église baroque la plus célèbre de la ville
Avec sa flèche en spirale de 95 mètres, l’Eglise Notre-Sauveur, qui date du 17esiècle, se remarque de loin. Les amateurs de sensations fortes, ne souffrant pas – évidemment ! – du vertige, peuvent gravir les 400 marches jusqu’au sommet afin de profiter d’une vue imprenable. Attention, les 150 dernières marches se trouvent à l’extérieur et se rétrécissent à mesure que l’on rejoint le sommet. Personnellement, je n’ai pas tenté. Construite en chêne et non en pierre, la flèche ondule légèrement lorsqu’il y a du vent !
Christians Kirke
Nommée ainsi en l’honneur de Christian IV, fondateur du quartier, la Christians Kirke est réputée pour son intérieur rococo. Construite entre 1754 et 1759, elle fut utilisée par l’importante congrégation allemande de Christianshavn jusqu’à la fin du 19esiècle.
Au nord de Christianshavn, l’île de Holmen abrite le très contemporain Operaen.
Christiana, le quartier underground de Copenhague
Mais l’attraction principale du quartier est la commune underground de Christiana. Née des idéaux des années 1970 et autoproclamée « ville libre de Christiana », elle est un lieu d’innovation sociale, politique, économique… On la repère à son drapeau : un fond orange et trois points jaunes. Emmenés par le journaliste Jacob Ludvigsen, ce sont, à l’origine, des squatters, hippies, chômeurs, anarchistes et libertaires qui se sont installés dans cet ancien quartier militaire avant de fonder en 1971 une communauté autogérée.
Cette ville dans la ville possède sa boulangerie, son service de voirie, son école, son imprimerie, son cinéma et bien sûr, sa radio libre. Seuls interdits dans ce quartier de Copenhague : les voitures, les armes, les gilets pare-balles et les drogues dures. Sinon ici le do it yourself est roi. Répartis sur 34 hectares, plus d’une cinquantaine de collectifs d’artisanat et d’animation travaillent à améliorer le quotidien et la vie des habitants. Autre spécificité de Christiana : la Puscher street où les vendeurs de haschich, cannabis et autres produits dérivés écoulent leurs marchandises à même la rue, interdisant cependant qu’on les photographie.
Depuis de nombreuses années, la communauté de christianiste – ils sont un peu moins d’un millier aujourd’hui – est en conflit avec les autorités pour maintenir son existence. En juin 2012, les habitants ont toutefois réussi à racheter à l’Etat une grand partie de leur quartier dont ils sont désormais propriétaire via une fondation commune.
Un tour en GoBoat
Sympa à faire à plusieurs, un tour en GoBoat. Le kiosque d’Islands Brygge Havnebadet loue des petits bateaux fonctionnant à l’énergie solaire qui permettent d’explorer à sa guise le port et les canaux de Copenhague. Il n’est pas nécessaire de posséder un permis bateau pour les conduire. Ils sont tous équipés d’une table de pique-nique. Chaque bateau peut accueillir jusqu’à 8 personnes.
1 commentaire
Les commentaires sont fermés.