Le 10 mars dernier, Courrier international a publié un article de Michael Weiss, journaliste au Daily Telegraph. Celui-ci rapportait un témoignage effroyable au sujet d’une jeune fille de Homs violée devant son père. Un témoignage qui pointe du doigt une pratique désormais couramment utilisée par le régime syrien pour terroriser ou punir ses opposants : le viol, arme de destruction massive dont les femmes sont les premières victimes en temps de guerre.
« L’un des aspects les moins étudiés de la répression du régime syrien est le viol des femmes. Des observateurs des droits de l’homme ont rendu compte de sévices sexuels commis par les forces de l’ordre sur des hommes, le plus souvent des jeunes, parmi lesquels des enfants de 11 ans. Selon un rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur la Syrie daté de novembre 2011, d’anciens détenus ont témoigné avoir été « frappés au niveau des parties génitales, obligés de faire des fellations, soumis à des séances d’électrochocs et à des brûlures de cigarettes sur l’anus dans les geôles syriennes ». Même si des rumeurs courent sur des viols de femmes depuis les premiers mois de la rébellion [mars 2011], il est plus difficile, dans leurs cas, d’obtenir des témoignages. Cela tient à la fois à l’ostracisme de la culture arabe vis-à-vis des victimes de viol et à des craintes de représailles de la part du régime. Beaucoup de victimes de viol ont déjà perdu des parents ou des enfants du fait de sa barbarie. On leur enjoint de se tenir tranquilles si elles tiennent à leurs proches encore en vie.
« Ils l’ont obligé à garder les yeux ouverts »
Je me suis entretenu avec une expatriée syrienne qui a souhaité être présentée sous la fausse identité de Farha. Je savais ce que j’allais entendre au cours de notre conversation. Mais en un an de reportages sur le carnage et la misère dont souffre ce pays, rien ne m’a autant donné froid dans le dos que ce que m’a rapporté Farha… »
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Pour en savoir plus, je vous invite également à lire mon article sur « Le viol, arme de guerre ».