Les Maisons du voyage célèbrent les femmes à travers une exposition qui se déploie sur leurs trois sites autour de la Place Saint Sulpice. Les peintures de Fabrizio Ruggiero et Simon Clavière-Schiele, et les photographies de Marc Riboud et Floriane de Lassées sont une invitation au voyage, un retour aux sources dédié à l’éternel féminin.
Chaque artiste met à l’honneur des femmes, célèbres ou anonymes, qui ont en commun d’avoir marqué leur époque, par une prise de position ou un geste qui changea à tout jamais le cours de l’histoire. Passionnées, insoumises, combattantes, ambitieuses, parfois sacrifiées, prisonnières ou captives, toutes ces femmes ont fait des choix allant parfois à l’encontre de leur époque.
Les icônes de Fabrizio Ruggiero
Certaines femmes se sont battues pour faire triompher la liberté et restent des icônes, figures adulées, connues de tous. Tels sont les huit grands portraits de femmes peintes par Fabrizio Ruggiero :
- Louise Bourgeois, sculpteur qui durant soixante ans n’a eu de cesse de renouveler son langage artistique sur la féminité, le corps et la sexualité,
- Maya Angelou, poétesse, écrivaine et actrice militante afro-américaine,
- Myriam Makeba, chanteuse de jazz, activiste politique sud-africaine,
- Um Khultum, l’une des plus grandes chanteuses égyptiennes, elle reste la cantatrice du peuple,
- Diana Spencer, aristocrate scandaleuse qui défraye les chroniques,
- Gong Li, actrice chinoise reconnue, première star du cinéma chinois à casser les codes de l’uniformité de l’ère maoïste,
- Joan Baez, chanteuse folk, icône engagée des années 60,
- Et la toute jeune Malala Yousafzai, pakistanaise, prix Nobel de la paix 2014.
Les femmes du bout du monde de Marc Riboud et Floriane de Lassée
Et il y a toutes les autres femmes, simples anonymes, aussi ordinaires qu’extraordinaires, qui ont, à leur manière, écrit l’histoire, la grande ou la petite, et qui au quotidien portent la moitié du Ciel, comme le rappelle le vieil adage chinois.
Telles les femmes photographiées par Marc Riboud depuis des décennies, devenues des instants historiques, parfois des témoignages inestimables desquels émanent un temps qui n’est pas compté. Depuis près de soixante ans, les clichés de Marc Riboud, un maître de la photographie noir et blanc, témoignent de sa passion du voyage.
Ou celles de Floriane de Lassée, ces marcheuses des bords de route qui semblent porter toute leur vie sur leur tête, une existence lourde, caryatides modernes en dépit du poids des traditions. Photographe née à la fin des années 1970, elle séjourne longtemps aux Etats-Unis, et étudie notamment à la School of the International Center of Photography de New York.
Une invitation au pays des femmes au cœur de Paris à découvrir jusqu’au 6 juin 2015.
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