Cette semaine, dans la presse…

… des centaines d’Afghanes emprisonnées pour « crimes moraux », des Saoudiennes en droit d’espérer une amélioration de leur statut, des Indiennes du Chiapas illettrées et forcément coupables, des paysannes gardiennes de l’énergie solaire en Inde.

Triste constat cette semaine pour l’ONG Human rigts watch : des centaines de femmes sont incarcérées en Afghanistan pour « crimes moraux », accusées notamment d’avoir quitté leur foyer ou d’avoir eu des relations extra-conjugales. Dix ans après la chute des Talibans, la situation des femmes dans les campagnes reste extrêmement difficile, la coutume définissant toujours les relations sociales, alors que dans les grandes villes, les Afghanes ont vu leur statut évoluer même si elles restent les premières à subir les violences des hommes.

Tandis qu’en Arabie Saoudite, l’accord de principe du prince héritier Nayef Ben Abdel Aziz à la participation d’athlètes féminines aux Jeux olympiques de Londres pourrait marquer une nouvelle étape dans la volonté progressiste du régime. Rien n’est moins sûr nous explique Amélie Le Renard, sociologue chargée de recherche au CNRS et auteure de Femmes et espaces publics en Arabie Saoudite, dans Le Monde du 27 mars 2012.

Au Mexique, des Indiennes illettrées, accusées d’infanticide, sont privées des droits les plus élémentaires, notamment de celui d’avoir un interprète au moment de leur procès, et finissent en prison, sans avoir eu la possibilité de se défendre. Les groupes féministes mexicains ont pourtant mené un long combat pour obtenir la modification du Code pénal afin que, lorsqu’un homme assassine une femme, leur lien de parenté (époux, frère…) ne soit plus une circonstance atténuante, mais aggravante. Cette victoire s’est malheureusement retournée contre les femmes. Les élections présidentielle et régionales mexicaines qui auront lieu le 1er juillet prochain changeront-elles les choses ? Récit dans Courrier International 28 mars 2012.

Mais illettrisme ne rime pas toujours avec culpabilité. En Inde, une association locale forme des paysannes illettrées à devenir « ingénieure » en énergie solaire. Ces femmes et leurs villages gagnent ainsi en autonomie. Quelle formation reçoivent-elles ? Que font-elles au Barefoot College, littéralement le collège aux pieds nus ? Sur les traces de ces femmes qui rayonnent dans Courrier International du 29 mars 2012.