Films de femmes de Créteil : exploration du cinéma féminin

Depuis plus de trente ans, le Festival international des « Films de Femmes de Créteil » donne la parole aux réalisatrices du monde entier. Un rendez-vous marqué cette année par des films qui reviennent sur le passé pour nous aider à mieux comprendre le présent et améliorer notre futur. Parmi les invités d’honneur : Anne Alvaro et Gisèle Halimi.

Du 30 mars au 8 avril 2012, fictions et documentaires, longs et courts métrages, seront proposés au public, tous défendant avec talent le regard des femmes sur leur société. Car avant tout, ce Festival reste attentif aux engagements artistiques, politiques et sociaux des femmes dans le monde, à travers leur cinéma. Ce soir, c’est la chanteuse Brigitte Fontaine qui donnera le coup d’envoi de cette 34e édition avec un concert exceptionnel.

Autoportrait d’Anne Alvaro

Cette année, l’invitée d’honneur n’est autre que la comédienne Anne Alvaro, qui a découvert le théâtre au Conservatoire de Créteil. Dix de ses films dont Le Goût des autres et Le Bruit des glaçons, pour lesquels elle a obtenu le César du meilleur second rôle, seront projetés. Féministe au quotidien, même si elle ne s’inscrit dans aucun mouvement précis, Anne Alvaro a incarné notamment Simone de Beauvoir à la télévision ou joué dans Les Bureaux de Dieu, le film de Claire Simon sur le Planning familial.

Gisèle Halimi : du procès de Bobigny à l’affaire Djamila

L’avocate féministe, Gisèle Halimi, sera présente le dimanche 1er avril pour commémorer les 40 ans du procès de Bobigny. A cette occasion, deux films sur le sujet seront projetés : Les hommes s’en souviendront, court métrage de Valérie Müller avec Marina Foïs, et Le Procès de Bobigny de François Luciani avec Sandrine Bonnaire et Anouk Grinberg.

Le 4 avril, elle présentera également un autre film : Pour Djamila de Caroline Huppert. Le film revient sur les conditions de détention de Djamila Boupacha, jeune agent de liaison du FLN durant la guerre d’indépendance, accusée d’avoir posé une bombe. Interrogée par l’avocate Gisèle Halimi, la jeune femme revient sur ses aveux obtenus sous la torture. L’avocate va alors tout faire pour renvoyer le procès au terme d’une enquête bâclée par le tribunal militaire, et éviter à Djamila la guillotine. A Paris, elle lance une grande campagne pour alerter l’opinion publique, avec le soutien de Simone de Beauvoir. La projection sera précédée d’un débat sur la place des femmes dans la guerre d’Algérie.

Pour en savoir plus, rendez vous sur le site du Festival