En dépit du monde qui s’écroule tout autour de nous, nos corps ne nous laissent jamais oublier que nous sommes vivants d’une vie exigeante : nos faims et nos désirs doivent être assouvis, nos soifs étanchées, nos existences consommées.
Anita Nair, Quand viennent les cyclones, Livre de poche, 2013. (Citation p. 82)
Auteure de livres à succès, Meera, la quarantaine, doit avant tout son statut social à son mariage avec Giri, cadre dirigeant d’une multinationale. Lorsqu’il la quitte brutalement, elle assure seule la survie matérielle de sa famille – ses enfants, mais aussi sa mère et sa grand-mère –, et prend peu à peu conscience du carcan dans lequel l’avait enfermé son rôle d’épouse exemplaire. Sa route rencontre celle du Pr. J. A. Krishnamurty, alias Jak, climatologue expert en cyclones, dont la fille de dix-neuf ans végète dans le coma après avoir été sauvagement attaquée sur une plage. Un voile de silence et de peur entoure l’agression de cette jeune femme. Les destinées de Meera et Jak se confondent alors.
Certes, quand viennent les cyclones n’est pas le meilleur roman d’Anita Nair. La narration est souvent décousue, les personnages manquent d’aspérités et certains passages frôlent la mièvrerie. Néanmoins, elle nous offre un livre sur la condition de la femme indienne en dénonçant les violences faites aux femmes et le foeticide des petites filles.
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