« Je me sens un devoir de dénoncer l’excision »

Environ deux millions de fillettes sont susceptibles de subir une mutilation génitale tous les ans. Face à ce chiffre, Christine Beynis, la Présidente du GAMS – le Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles crée en 1982 – a décidé qu’elle n’avait pas le droit de se taire. Elle se livre à la réalisatrice Estelle Beauvais dans le film Au nom de l’amour, portrait sensible d’une femme puissante qui appelle à dépasser la honte et réclame le droit au plaisir et à l’amour.

Car a-t-on encore le droit de continuer à détruire la vie des petites filles en pratiquant l’excision sous prétexte de purifier la femme ? Mais « on purifie quoi ? » nous demande Christine Beynis. L’excision, c’est toucher à l’intégrité de la femme dans sa partie du corps la plus intime ; or c’est justement par là qu’elle va donner la vie. La Présidente du GAMS a connu l’excision ; elle n’est parle pas, par pudeur… Mais la souffrance est là.

Christine Beynis accomplit donc ce qu’elle considère être son devoir : dénoncer publiquement l’excision. Elle nous invite à nous mettre debout et lutter contre au nom de l’amour.

Voir le film.

Lire l’article « Excision : où en est-on ? »