“Quand je l’ai rencontrée, je venais de subir l’humiliation de ma vie. J’avais étudié la musique dès l’âge de cinq ans pour devenir pianiste, j’y avais sacrifié mon enfance et mon adolescence, et puis quoi ? La pus grande école de musique du pays, le Curtis Institute, à Philadelphie, m’avait refusée, recalée. Douze années perdues. Mon rêve piétiné”. Gilles, Leroy, Nina Simone, roman, folio, 2013, pp. 39-40.
Eunice Kathleen Waymon, petite fille noire née dans une famille pauvre à Tryon, Caroline du Nord, en 1933, ne sut jamais si elle fut recalée parce qu’elle était noire ou parce que, ce jour-là, elle avait moins bien joué que les autres. Un échec qu’elle n’oublia jamais, même devenue l’immense Nina Simone, la diva à la voix unique et au toucher de piano inoubliable. Celle qui fut adulée dans le monde entier fut une artiste profondément seule et blessée.
Un destin digne d’un roman que Gilles Leroy nous livre avec tendresse.
Gilles Leroy, Nina Simone, folio, 2013.
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