Légère, séduisante, insolente, Pamela Churchill a un don : attirer l’homme qui la mènera à la gloire. Elle épouse, dès l’âge de 19 ans, Randolph Churchill, qui n’est autre que le fils de Winston Churchill. Pamela Churchill devient ensuite la maitresse d’Ali Khan, d’Agnelli, de Sinatra, d’Harriman, de Druon, de Rothschild… Certains n’ont pas renoncé à leur mariage pour elle, d’autres lui ont préféré des femmes de leur rang. S’ils ont le pouvoir, elle exerce sur eux une attirance fatale. Ils l’ont tous désirée ; elle les a pratiquement tous aimés.
Pamela Churchill ne craint pas de choquer. Elle roule pour elle, quitte à être abandonnée. Si elle a connu des déceptions, elle n’a jamais abandonné l’objectif qu’elle s’est fixée très tôt : se faire une place dans la Haute.
D’une force incroyable et d’une détermination sans failles, elle se mariera trois fois. Son dernier mari, William Averell Harriman, fut l’un de ses amants pendant la seconde guerre mondiale. A sa mort en 1986, elle hérite de sa fortune qu’elle utilise notamment pour soutenir la campagne d’un certain Bill Clinton. Elu président des Etats-Unis, celui-ci lui propose, pour la remercier, le poste d’ambassadeur à Paris. Pamela Churchill a une fin tragique : elle se noie dans la piscine du Ritz, à l’âge de 77 ans. Dotée d’un vrai sens politique, Pamela Churchill réussit à se hisser là où elle avait toujours voulu être : en haut de l’affiche.
C’est le destin incroyable de cette femme que Stéphanie des Horts raconte dans le livre Pamela. Malheureusement, l’autrice dresse de Pamela Churchill un portrait froid, parfois vulgaire d’une femme qui décida d’utiliser son charme pour se hisser parmi les plus grands. Réduite au rang de courtisane, d’intrigante, elle fut bien plus que ça. Dotée d’un sens politique et déterminée, elle a toujours été fidèle à ses ambitions. Manipulatrice à certains moments, Pamela Churchill le fut, c’est sûr. Mais reprocherait-on cela à un homme ? Si ce livre m’a fait découvrir une femme que je ne connaissais pas, je l’ai trouvé plutôt ennuyeux. En bref, déçue !
Pour découvrir Pamela Churchill, je vous conseille le long portrait que lui a consacré John Von Sother dans Vanity Fair.